🍃 Les 3 différentes phases du Jeûne 🍀 1/3
Article du 3/03/2024 par le Centre Eco-Jeûne Vendee
Par Sophie & Nicolas, Directeurs du centre Eco-Jeûne Vendée :
Nous connaissons tous les effets bénéfiques du jeûne. Mais nous ne savons pas toujours comment notre corps, machine parfaite, permet ces prodiges.
Depuis des milliers d’années, et à travers le monde, le jeûne fait partie de la vie, et de la survie, de nos ancêtres. Le corps est en effet parfaitement adapté aux périodes de restrictions alimentaires. Il l’est d’ailleurs beaucoup plus, qu’à l’excès alimentaire.
Nous pouvons distinguer 3 phases distinctes qui composent le jeune long.
Phase 1 – jusqu’à 16h : les prémices du jeûne…
Lorsque nous nous alimentons, nous puisons notre énergie grâce aux protéines, aux lipides et surtout aux glucides. Lors de la digestion les glucides sont transformés en glucose, qui alimente notamment le cerveau. C’est là qu’intervient l’insuline, secrétée par le pancréas. Son rôle est crucial car elle permet de réguler le taux de sucre dans le sang (la glycémie) et maintenir son taux à des valeurs normales.
Lors de l’ingestion de glucides, le taux de glucose (sucre) augmente. L’insuline intervient alors et déclenche le stockage : c’est la glycogénogenèse. La partie du glucose qui n’est pas directement consommée est donc stockée sous forme de glycogène dans le foie (qui peut contenir 10% de son poids en glycogène) et dans les muscles. Ces réserves seront notamment utilisées pendant la nuit, période durant laquelle nous ne nous nourrissons pas.
Commence alors le jeûne…
Environ 4h après la dernière prise de nourriture, l’insuline commence à baisser. Quand la glycémie devient trop basse, c’est le glucagon qui entre en jeu : c’est la glycogénolyse. Son rôle ? Défaire tout ce que l’insuline a fait auparavant en déstockant le glycogène.
Lors du jeûne, nous allons donc utiliser ces réserves jusqu’à épuisement des stocks ce qui va générer un stress, court mais nécessaire, dans le corps qui va commencer à produire du cortisol, anti-inflammatoire naturel.
En parallèle de cela, le corps va commencer à sécréter de la noradrénaline et de l’adrénaline ; hormones hyperglycémiantes et dynamisantes. Nos racines préhistoriques de chasseur-cueilleurs se réactivent, il est temps de sortir de la grotte pour aller trouver de la nourriture car nos réserves de glycogène baissent.
Enfin, le cerveau commence à libérer dans l’organisme de la dopamine et de la sérotonine, les hormones du bonheur et de la bonne humeur, favorisant un état de calme intérieur et de sérénité.
Pour résumer cette première phase du jeûne :
- Baisse de l’insuline (car le taux de sucre diminue)
- Augmentation du glucagon (pour déstocker le sucre en réserve)
- Augmentation du cortisol (anti-inflammatoire naturel)
- Augmentation de la noradrénaline et de l’adrénaline(pour booster l’organisme et aider le glucagon)
- Augmentation de la dopamine et de la sérotonine (pour apaiser le chasseur face au mammouth !)
Commence alors la seconde phase du jeûne : la NEOGLUCOGENESE, que nous découvrirons dans la prochaine newsletter !
A SUIVRE ...